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L’Eglise de St Sernin
L’Eglise de St Sernin est placée sous le patronage de Saint Saturnin Martyr, Evêque de Toulouse (IIIè siècle).
"Elle est de fondation trés ancienne et figure dans la célèbre Charta Vetus, commandée par l’Evêque de Viviers, Thomas II (950). Un document nous apprend que c’est Antherius, gouverneur de province et sa femme Sulpicia, qui firent donation de l’église de St Sernin, à l’Eglise de Viviers, donc à l’époque gallo-romaine.’
Le bâtiment actuel date des années 1824 à 1832, remplaçant une église plus ancienne.
L’intérieur en a été décoré par le peintre J-A Molinari (ou les frères Molinari), venu travailler ici après avoir restauré la chapelle du Collège des Jésuites à Aubenas. Celle-ci, détruite en 1910, s’élevait à l’emplacement de l’ancien commissariat de police. L’artiste a donc réalisé à St Sernin une copie des peintures qui ornaient les murs et les voûtes de la chapelle d’Aubenas.
C’est ainsi qu’on peut voir :
dans le choeur, des peintures représentant les trois vertus théologales (foi, espérance, charité)
au fond, derrière l’autel majeur, St Saturnin
à gauche, des objets et vêtements sacerdotaux
à droite, les attributs pontificaux
sur la voûte de la nef sont peints les quatre évangélistes : St Luc, St Marc, St Mathieu et St Jean, encadrant l’Ascension du Christ et l’Assomption de Marie.
dans les chapelles latérales, à gauche un tableau (du XVIIIè siècle semble-t-il) représente St Roch ; à droite, c’est l’Assomption de Marie.
"En outre, le génie du peintre a réussi à transformer l’aspect vulgaire du plâtre en marbre, les surfaces planes en relief (rosaces en trompe l’œil), le grisé en couleurs vives, donnant un sens à tout cela"
Les peintures ont été nettoyées à la mie de pain et restaurées entre 1959 et 1962 par Mr Armand Fayen-Chavagnon (restaurateur du Château de Versailles), contacté par le graveur Jean Chieze, grâce à un ami habitant St Sernin.
Par arrêté préfectoral du 8 Juin 1979, ces peintures murales ont été inscrites à l’inventaire supplémentaires des objets et mobiliers classés, ainsi que les statues dorées ; les quatorze stations du chemin de croix (sur toiles mortuaires en réemploi) ; la grille de communion en fer forgé (limitant l’espace d’accueil), la chaire (pied de l’autel et baptistère) ; les lambris et abat-voix du chœur.